lundi 17 octobre 2011

Produire & consommer : Pour une éthique islamique ?

Sur le plan international, on se trouve dans l’obligation de faire ce constat : il n’existe pas aujourd’hui de modèle ou de comportement économique islamique spécifique. Tous les pays, du Maroc à l’Indonésie, sont liés – ou ligotés, ou étouffés – par l’économie classique qui mêle la gestion des intérêts à la pratique de la spéculation à outrance.
La particularité des directives islamiques en matière économique est le lien total, permanent, inclusif, qui existe entre cette sphère et la référence morale. En effet, les tractations commerciales et financières entre les hommes sont englobées et nourries par le fondement du tawhîd – le principe de l’unicité de Dieu – et elles ne peuvent être abstraites de cette relation. Et de même que l’on se tourne vers Dieu, de même que l’on cherche à ne pas mentir, à ne pas tromper… de la même façon, la règle est de ne pas voler, de produire pour le bien des hommes devant Dieu, de consommer dans le bien devant Dieu, toujours. Impossible ici de concevoir un homme qui ressemblerait au rouage d’une machine et que l’on pourrait définir, hors de toutes qualités éthiques, comme un être qui, porté par la recherche de son intérêt, soit produit soit consomme et dont la norme d’action serait de type quantitatif. La science économique qui s’est voulue positive et qui s’est concentrée sur l’étude du fameux homo oeconomicus est, en ce sens, amputée au regard de la conception islamique : réduire l’homme à la gestion du comment hors de toute détermination des finalités est inconcevable, sauf à pouvoir le confondre avec une pure chose, un simple outil… un maillon parmi les maillons d’une chaîne qui constitue la société.
De fait, l’acte économique le plus quotidien, le plus simple, le plus naturel est toujours identifiable à sa qualité morale. Production ou consommation, c’est de cette dernière qu’il tire sa valeur et non pas, d’abord, de sa performance en terme de productivité, de rentabilité ou de bénéfice au sens large. Tout l’enseignement du Coran sur le plan économique tourne autour de cet axe : produire le mal, contre l’humanité des hommes, produire pour la terreur ou pour l’abrutissement des masses, c’est produire à perte, sans aucune rentabilité devant Dieu, quels que soient les bénéfices financiers réalisés. Il en va de même de la consommation : elle est déficitaire si elle s’oublie. On trouve d’innombrables versets dans le Coran qui lient l’acte « économique » à la dimension morale de sa finalité (dès lors qu’il est lié au souvenir du Créateur).
Les 3 principes fondamentaux de l’économie en Islam
Beaucoup d’ouvrages ont été écrits sur le sujet1 et beaucoup d’intellectuels musulmans ont, depuis le début du siècle, présenté les grandes lignes du modèle d’économie islamique. Souvent, trop souvent, on s’en est tenu à la mise en évidence des grands principes et de leurs spécificités sans mener la réflexion plus avant. La discussion n’a pas dépassé le cadre théorique. Aujourd’hui, nous sommes dans un urgent besoin de stratégie concrète, de solutions pensées et inscrites dans et par les étapes d’une réforme qui seule nous permettra de réaliser un vrai projet d’économie alternative. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : l’islam, dans ses fondements, est en opposition radicale avec l’ordre économique libéral existant. Et ce, non pas parce que l’économie islamique serait « socialiste » comme on a pu, malheureusement, l’entendre ; mais bien, comme nous l’avons mis en évidence dans la section précédente, parce que la priorité de la qualité morale rend l’activité économique dépendante de valeurs qui la dépassent et l’orientent.
Avant d’entrer dans l’analyse des solutions concrètes, il paraît nécessaire de présenter ces fameux grands principes dont nous parlions. Ils nous permettront de nous faire une idée plus claire de ce que l’islam peut apporter à la pensée contemporaine ; dans un second temps, il nous sera possible de nous appuyer sur cette présentation pour ouvrir le débat sur les solutions pratiques. Nous nous bornerons ici à relever, de façon synthétique, trois principes qui donnent sens à l’activité économique sans nous perdre dans les détails de la jurisprudence :
1. Tawhid et Gérance
2. La propriété privée
3. L'interdiction du riba

Tawhîd et gérance
Nous avions parlé, dans notre seconde partie, de la relation qui existait entre le propriétaire – Dieu – et le gérant – l’être humain – en islam. C’est sans aucun doute dans le domaine de l’économie que la nature de cette relation va avoir le plus d’impact. L’enseignement du tawhîd est fondamental : Dieu seul possède dans l’absolu et Il a mis la terre à la disposition des hommes. :
« Ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre appartient à Dieu… » Coran 2/2841
« Ne voyez-vous pas que Dieu a mis à votre service ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre ? Il a répandu sur vous des bienfaits apparents et cachés… »
Coran 31/20
L’idée de gérance (khilâfat) donne la priorité aux devoirs sur les droits. Il y a certes la permission originelle, mais il existe des limites à respecter. Ainsi, tous les éléments sont des signes (ayât) de la création et, en soi, ils sont sacrés : cette seule remarque va avoir des conséquences importantes. Tous les hommes peuvent, et ont le droit inaliénable, de jouir de toutes les ressources naturelles puisqu’elles ont été mises à leur disposition par le Créateur ; mais cette jouissance ne peut aller jusqu’à perturber l’ordre naturel par une exploitation sauvage des éléments et un irrespect des « signes ». Les considérations écologiques sont inhérentes à la philosophie de l’action en islam : jouir des ressources devant Dieu impose que nous les respections.
Le Créateur veut le bien pour les hommes et l’on ne saurait admettre l’oubli de cette volonté. Ce qui est vrai pour la dimension écologique – au sens de l’utilisation des ressources – l’est autant pour ce qui concerne la sphère de la production. Nous l’avions dit, ce qui caractérise une bonne production, c’est la qualité morale de ce qui est produit : les paramètres de productivité, de rentabilité, de prix de revient, etc. ne sont rien et sont évidés de leur sens s’ils servent de mesure à la production de l’inutile, du dérisoire ou, plus largement, du destructeur. L’homme doit produire, à l’évidence, mais jamais pour le seul profit ; l’homme doit consommer, mais toujours à la mesure de ses réels besoins. Il ne faut pas omettre de rappeler la nécessité de tenir compte de l’intérêt supérieur de la société qui, en écho aux valeurs divines, fixe des limites à toute exploitation égoïste et inconsidérée. C’est la problématique contenue dans la reconnaissance de la propriété privée.

La propriété privée 
La propriété de bien et de jouissance est permise en islam et s’insère dans le cadre que nous avons maintes fois rappelé : son exploitation doit respecter les directives morales révélées et, en prolongement, doit tenir compte de l’intérêt de l’ensemble de la société. Inscrits dans cette philosophie de l’être et de la gestion de l’avoir, le droit et la liberté de l’homme de jouir des biens et d’acquérir des propriétés sont considérables. Le principe de cette acquisition est confirmé par le Coran1 :
« …Une part de ce que les hommes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra ; une part de ce que les femmes auront acquis par leurs œuvres leur reviendra… » Coran 4/32
Le premier enseignement qu’il faut tirer de la lecture de ce verset est la reconnaissance d’une propriété dont la modalité d’acquisition est le travail. C’est bien ce que mettront en évidence la majorité des juristes musulmans. Nous avons déjà parlé du droit fondamental au travail et la possible acquisition de biens en découle logiquement : ce pourra être un travail salarié, de l’agriculture, du commerce, de la pêche, de la chasse ou autres ; la seule condition, la condition fondamentale, est que ce travail reste dans le cadre de ce qui est considéré comme licite (ce qui veut dire, pour les musulmans, que l’on évitera tout type de transactions sur des marchandises interdites, le jeu de hasard sous toutes ses formes, les monopoles2, les intérêts et la spéculation). Il existe d’autres moyens d’acquérir une propriété : par l’héritage, le capital, la zakât (pour les pauvres), al awqâf3, les legs et les dons et l’on trouve dans les principaux ouvrages de jurisprudence islamique, des commentaires et des analyses de détails pour chacun de ces moyens.
La reconnaissance de la propriété oblige l’organisation sociale à la protéger. Cette protection est fondamentale dans la juridiction islamique : dans la classification proposée par les savants et que nous avons déjà mentionnée en parlant de As-Shâtibî, elle participe des darûriyât (besoins vitaux) au même titre que la protection de la religion, de la personne, de la raison et de la filiation. La propriété est donc inaliénable. Il faut pourtant mentionner que sa gestion est soumise à des conditions dont l’absence devrait provoquer une intervention des pouvoirs publics. Sans entrer dans les détails, nous pouvons mentionner trois situations qui requièrent, au nom des principes que nous avons développés ci-dessus, une intervention :
– 1) Une gestion accompagnée de corruption, de vol, d’une exploitation injuste du personnel salarié, du commerce de produits illégaux, de la fraude fiscale (dont le paiement de la zakât).
– 2) Une gestion qui va à l’encontre des intérêts généraux et qui peut aller de la création d’un monopole au gaspillage inconséquent.
– 3) Un cas de force majeure : catastrophe naturelle, guerres ou intérêts supérieurs de la communauté. Toutes ces clauses doivent bien entendu être codifiées et participer des procédures de droit dont doit bénéficier chaque citoyen.
Le principe général s’exprime par une sorte de contrat entre la société et ses membres propriétaires. En échange de la protection, et bien avant une intervention qui doit être l’exception plutôt que la règle, les propriétaires doivent à la société une gestion morale de leurs avoirs. Le fondement de leur liberté sociale et économique n’est pas remis en cause, mais on exigera de chacun un respect de la communauté en ce sens. De la même façon, la société encouragera l’activité économique et les efforts de chacun pour fructifier ses biens seront une participation à la réussite du projet social. L’État, en ce sens, garantira le respect des marges de manœuvres indispensables à l’engagement et aux investissements. Ce fut l’attitude du Prophète () à Médine déjà, ce fut celle de ses premiers compagnons, ce doit être celle de tout projet qui veut tenir compte de la nature de l’homme pour construire une société basée sur une économie active, en mouvement. Les limites seront d’ordre éthique : parce que l’homme, toujours, oublie le sens de la mesure et du bien devant un trop grand appât de gain. Ne pas faire confiance aux qualités des hommes est injustice, s’aveugler devant ses faiblesses est folie.
Exigeant des hommes de foi qu’ils prennent garde à préserver la qualité morale de leur gestion, les principes de la jurisprudence islamique en matière de propriété apportent encore deux éléments qui sont de nature à se prémunir des excès. La première de ces limitations est l’obligation de verser la zakât. En effet, l’impôt social purificateur (zakât) est un impôt sur la fortune4 et non pas seulement sur le revenu. Les musulmans doivent verser un pourcentage de leur bien5 au terme de l’exercice comptable d’une année. Nous savons l’importance religieuse de ce paiement6 et du sens éminemment moral qu’il revêt. Sa portée sur le plan de la justice sociale et de la solidarité entre les riches et les pauvres qui doit en découler est explicite. Il faut pourtant ajouter que la zakât est en soi une invitation à faire travailler et fructifier son bien sans thésaurisation possible.7 C’est ce que rappelle justement Roger Garaudy :
La zakât, c’est-à-dire un prélèvement, non sur le revenu mais sur la fortune, afin de la « purifie », empêche toute accumulation. La jurisprudence primitive, à ce propos, exclut seulement de la zakât les instruments de travail (ce que nous appellerions aujourd’hui les moyens de production) et, en fixe le taux à 2,5%, ce qui signifie qu’en quarante ans (une génération) une « propriété » personnelle est entièrement abolie et retourne à la communauté (le fonds social constitué par la zakât étant consacré aux besoins de la communauté et à l’aide aux nécessiteux). Nul ne peut donc vivre d’une vie oisive par le seul héritage de sa famille.8
La seconde limitation en matière de gestion de la propriété est l’une des interdictions islamiques les plus rigoureuses en matière d’affaires sociales. On se borne souvent à dire et à rappeler que l’islam s’oppose à l’usure – ou à l’intérêt – sans aller plus loin dans les conséquences de cette affirmation. Cette analyse est pourtant impérative pour nous permettre d’aborder, dans un second temps, le champ des solutions concrètes à apporter aux défaillances du système économique en cours. Comprise dans la philosophie économique qui la sous-tend et dont nous avons tracé ci-avant les grandes lignes, l’interdiction du ribâ (dont nous aurons à donner une définition) porte en elle l’exigence de penser une économie alternative. Elle ne peut rester dans le domaine théorique et nous verrons, plus loin, qu’elle exige un engagement local très déterminé.

L'interdiction du ribâ
Plusieurs définitions ont été données au terme ribâ selon que l’on voulait restreindre la portée de son interdiction dans le domaine de l’activité économique ou, au contraire, l’étendre. Le terme arabe « ribâ » est tiré du verbe « rabâ » qui signifie « accroître », « augmenter ». Il existe des avis juridiques divergents sur la nature de l’interdiction proprement dite ; mais la grande majorité des juristes d’hier et d’aujourd’hui comprennent qu’il s’agit de la prohibition formelle de tout taux d’intérêt et de toute usure. Parce que l’idée qui sous-tend la notion de ribâ est celle d’un accroissement sans service ou travail rendu : un accroissement du capital par et sur le capital lui-même. On considère également qu’il existe une forme de ribâ dans des situations d’échanges inégaux : « c’est l’usure sur les échanges » ou « sur les ventes » qui s’appuie sur le célèbre hadîth du Prophète :
« Du blé pour du blé à part égale et de main à main ; le surplus étant de l’usure. De l’orge pour de l’orge à part égale et de main à main, le surplus étant de l’usure. Des dattes pour des dattes à part égale et de main à main, le surplus étant de l’usure. Du sel pour du sel à part égale et de main à main ; le surplus étant de l’usure. De l’argent pour de l’argent à part égale et de main à main, le surplus étant de l’usure. De l’or pour de l’or à part égale, de main à main, le surplus étant de l’usure. »1
Il résulte de ce hadîth l’idée de l’égalité et de la simultanéité dans l’échange avec comme objectif que les termes de l’échange soient très clairs pour les deux parties. De nombreux ahâdîth apportent des précisions qui insistent sur l’importance des conditions de l’échange et dont les juristes ont extrait l’interdiction formelle de spéculer pour toutes les écoles sunnites et ce malgré des divergences d’interprétation sur certains types de procédures économiques ou financières. La conclusion de Hamid Algabid, ancien premier ministre de la République du Niger et Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) est claire et juridiquement exacte :
Qu’il s’agisse d’usure sur les prêts d’argent ou sur les échanges, la minutie des interdictions et des obligations dans la Sunna montre que l’accumulation est rigoureusement condamnée sous toutes ses formes, qu’en sont « pourchassées » toutes les occasions, parfois très improbables. La transparence de la chose prêtée et de la chose rendue, de la chose vendue et du prix payé est une règle absolue : transparence sur l’objet lui-même, transparence dans le temps. La spéculation est bannie tout comme l’enrichissement sans cause, c’est-à-dire l’accroissement de valeur sans contrepartie légitime (due au travail, au conditionnement, au transport, à la préparation…) de la chose objet de l’échange.2
Ce qui apparaît donc sur le plan strictement économique est une double interdiction contenue dans la notion de ribâ dès lors qu’on la comprend dans son sens coranique (accroissement de biens sans service rendu) : interdiction de l’intérêt sur le capital, interdiction de l’intérêt sur les échanges qui, basé sur la spéculation, le monopole ou autres « conditions d’inégalité », n’est plus un bénéfice qui relèverait d’un commerce honnête. Ce sont là les principes généraux de l’interdiction et chaque époque devra considérer les pratiques économiques en cours afin de mesurer leur degré d’adéquation aux principes. Il est clair, de fait, que la définition même du ribâ sera fonction du type d’activités qui naîtra des situations historiques et vis-à-vis duquel le champ d’application de sa définition pourra s’étendre.
C’est ce que relève très justement Roger Garaudy en ajoutant, pour ce qui est de la définition, la priorité de la portée morale de cette interdiction :
Si donc nous ne cherchons pas un contenu économique à la notion de « ribâ » (chaque époque historique et chaque couche sociale concernée lui en a donné un, et différent, depuis Mu’awiya, fondateur au 1er siècle de l’Hégire, de la dynastie des Ommeyades, et fils de banquiers de la Mecque, jusqu’aux actuels théoriciens sur les « banques islamiques » au xxe siècle), nous pouvons néanmoins, avec assez de clarté, en préciser le contenu moral selon la cohérence du message : si Dieu seul possède, et si l’homme n’est que le gérant responsable de cette propriété, en sa qualité de Calife, il ne peut usurper la propriété de Dieu pour en faire usage à son seul profit, indépendamment de la volonté de Dieu et des intérêts prioritaires de la communauté. Le ribâ, c’est donc toute richesse s’accroissant sans travail au service de Dieu, ou s’accroissant au détriment de la communauté ou des autres par l’exploitation d’autrui.3
L’insertion de cette notion dans l’ordre moral qui rappelle les deux dimensions transcendante et communautaire est de première importance et est sans doute l’objectif essentiel de cette interdiction. Il ne s’agit pas en effet d’étouffer l’activité humaine, bien au contraire ; mais il est question de la rendre juste, équitable, de « séparer le bon grain de l’ivraie ». La progression dans l’ordre des révélations qui vont amener à cette interdiction est très parlante. Le premier verset révélé est allusif et dégage le déficit moral du versement d’un intérêt dans les dépenses personnelles :
« L’intérêt que vous versez pour accroître les biens d’autrui ne les accroît pas auprès de Dieu ; mais ce que vous donnez en aumônes en désirant la Face de Dieu, voilà ce qui doublera vos biens… » Coran 30/39
La réflexion est adressée aux débiteurs auxquels il est demandé, implicitement et d’un point de vue moral, de ne pas s’engager dans ce type d’emprunt. Les versets de la seconde révélation ayant trait à l’usure parlent de l’exemple des juifs qui ont transgressé l’interdit : ce sont les créanciers qui sont mis en avant ici et, dans leur pratique de l’usure, il y a le fait de « manger injustement les biens des gens ». La notion de justice est première :
« Nous avons interdit aux juifs d’excellentes nourritures qui leur étaient permises auparavant : c’est à cause de leur prévarication ; parce qu’ils se sont souvent écartés de la voie de Dieu ; parce qu’ils ont pratiqué l’usure qui leur était défendue, parce qu’ils ont mangé injustement les biens des gens. Nous avons préparé un châtiment douloureux pour ceux d’entre eux qui sont incrédules.
Mais ceux d’entre eux qui sont enracinés dans la Science, les croyants, qui croient en ce qui t’a été révélé et à ce qui a été révélé avant toi ; ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui versent l’impôt, ceux qui croient en Dieu et au Jour dernier : voilà ceux auxquels nous donnerons bientôt une récompense sans limite. » Coran 4/160-162
La troisième étape est une apostrophe à l’endroit des musulmans et se limite à un certain type de pratique :
« Ô vous les porteurs de la foi ! Ne vivez pas de l’usure produisant plusieurs fois le double. Craignez Dieu ! Peut-être serez-vous heureux. »4 Coran 3/130
Les versets de l’interdiction formelle sont parmi les derniers révélés au Prophète5 et ‘Umar avait d’ailleurs regretté que le Prophète () n’ait pu en préciser toute la signification à ses compagnons. Ici, les choses sont explicites et il ressort clairement qu’il s’agit de distinguer entre les bonnes et les mauvaises pratiques dans un sens absolument moral : le commerce qui peut produire un bénéfice est fondé sur la justice s’il respecte les conditions qui lui feront éviter de se transformer en un échange inégal n’aboutissant qu’à l’exploitation des uns par les autres :
« Ceux qui se nourrissent de l’usure ne se dresseront au Jour du Jugement que comme se dresse celui que le Démon a violemment frappé. Il en sera ainsi parce qu’ils disent : “la vente (le commerce) est semblable à l’usure”. Mais Dieu a permis la vente et il a interdit l’usure. Celui qui renonce au profit de l’usure dès qu’une exhortation de son Seigneur lui parvient gardera ce qu’il a gagné. Son cas relève de Dieu. Mais ceux qui retournent à l’usure seront les hôtes du Feu où ils demeureront immortels. Dieu anéantira les profits de l’usure et fera fructifier les aumônes. Il n’aime pas l’incrédule, le pécheur.
Ceux qui croient ; ceux qui font le bien, ceux qui s’acquittent de la prière, ceux qui versent l’impôt ; voilà ceux qui trouveront leur récompense auprès de leur Seigneur. Ils n’éprouveront alors aucune crainte, ils ne seront pas affligés. Ô vous les porteurs de la foi ! Craignez Dieu, renoncez, si vous êtes croyants, à ce qui vous reste des profits de l’usure.
Si vous ne le faites pas, attendez-vous à une guerre de la part de Dieu et de Son Prophète. Si vous vous repentez, votre capital vous restera. Ne lésez personne, vous ne serez pas lésés.
Si votre débiteur se trouve dans la gêne, attendez qu’il soit en mesure de vous payer. Si vous faites l’aumône en abandonnant vos droits, c’est préférable pour vous. Si vous saviez ! Redoutez un Jour durant lequel vous reviendrez à Dieu. Un jour où chaque homme recevra le prix de ses actes ; un jour où personne ne sera lésé. » Coran 2/275-281
L’usure qui, en apparence, rapporte de l’argent et augmente le capital ; l’aumône ou l’impôt social purificateur qui, en apparence, le diminue se font face : sur la balance divine, sur le compte des consciences, au paramètre du bien humain, les choses sont, au fond, à l’opposé ; l’usure est une perte et l’aumône un gain. L’objectif de l’interdiction est bien de placer les rapports entre les hommes sur le registre de la transparence, de l’équité, de l’humanité : « Ne lésez personne, vous ne serez pas lésés. » Il s’agit donc de refuser tout type d’exploitation et d’encourager un commerce équitable : les riches de l’époque de Muhammad () ne pouvaient que réagir négativement au sens de ce message comme tous l’ont toujours fait devant toute révélation prophétique, de Noé à Jésus.
« Nous n’avons jamais envoyé de Prophète à une cité sans que les riches ne disent : “Nous ne croyons pas à votre message. ” » Coran 34/34
De la même façon, ce message ne peut provoquer aujourd’hui que la désapprobation des plus riches parce qu’il est, en soi, le refus déterminé des asservissements économiques, de l’esclavage financier et de toute humiliation. Son sens ne souffre aucune entorse : à charge aux hommes de trouver le système le plus adapté à l’époque et qui soit en mesure de respecter ce principe-pilier de l’expression d’une économie à visage islamique ; et qui forcément s’opposera à l’intérêt, à la spéculation et aux monopoles.
Nous sommes bien dans le registre de l’opposition à l’ordre économique mondial. On ne peut plus clairement. Et les pays riches, comme hier les riches commerçants de la Mecque, ne peuvent manquer de voir un danger dans les mobilisations locales ou nationales visant à sortir du système de « l’économie classique ». Rien de plus normal. Nous savons pourtant aujourd’hui que le modèle de développement des pays du Nord est « inexportable » : un milliard et demi d’êtres humains vivent dans l’aisance parce que près de quatre milliards n’ont que les moyens de survivre. Les termes de l’échange sont inégaux, l’exploitation est permanente, la spéculation outrancière, les monopoles assassins. L’interdiction de la ribâ, qui est l’axe moral autour duquel s’élabore la pensée économique de l’islam, appelle les croyants à exprimer un refus catégorique à un ordre qui ne respecte plus que le sens des profits et bafoue les valeurs de justice et d’humanité. Dans le même élan, l’interdiction leur impose de penser et d’élaborer un modèle qui devra s’approcher du respect de l’injonction. Chacune des étapes devra être pensée pour permettre une réforme fondamentale et non pour se satisfaire d’expériences bricolées ici et là et qui ne sont islamiques qu’en fonction de la bonne conscience qu’elles offrent momentanément à leurs auteurs. Certaines de ces expériences sont intéressantes et utiles, sans l’ombre d’un doute ; et il faut prendre en compte les horizons qu’elles ouvrent. D’autres, malheureusement, sont de la poudre aveuglant nos yeux et elles permettent à certains États ou à certaines personnalités richissimes, au moment même où la quasi totalité de leurs pratiques et de leurs investissements sont liés à l’économie capitaliste, de s’offrir une caution morale en encourageant un projet dit « islamique ». Au fond, compte tenu des profits effectués ailleurs, ni le projet, ni le qualificatif ne coûtent très cher : l’amour de la réputation a souvent le prix des qualificatifs que l’on bafoue.
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Jak Bank, banque suédoise sans taux d’intérêt

En Suède, la JAK Bank pratique depuis 1970 un système de prêts et d’épargne sans taux d’intérêt. La licence bancaire a été obtenue en 1997. Formellement JAK est une banque coopérative. Actuellement elle a 33 000 membres et la croissance des membres est de 7% par an.
LA BANQUE DE MEMBRES JAK : UN SYSTEME DE PRETS ET D’EPARGNE SANS TAUX D’INTÉRÊT
Les prêts sont financés par les dépôts des membres JAK. Jusqu’en 2006 la totalité des membres ont économisé la somme de 87 millions €, et ont emprunté la somme de 76 millions € (en 2006). L’administration et les coûts de développement sont couverts par les cotisations d’adhésion annuelle et les frais des prêts (environ 2.5% du tarif effectif d’intérêt).
En combinaison avec le compte d’épargne sans taux d’intérêt, nous avons deux produits – les deux sont sans taux d’intérêt :
    Le prêt-épargne équilibré (original) – plus favorable pour les particuliers.
    L’instrument de prêt et de soutien à l’épargne (nouveau) – plutôt destiné aux associations et aux sociétés.
POURQUOI SANS TAUX D’INTÉRÊT ?
Nous considérons qu’il est légitime de payer pour un travail fait ou pour une prise de risques, mais pas de gagner de l’argent seulement avec de l’argent. A notre point de vue il n’est pas moral de donner des prêts contre des taux intérêt où il n’y a ni travail, ni risque impliqué.
L’usage des intérêts entraîne également des effets négatifs dans la société. Ceux-ci grèvent les prix des services et des marchandises lorsque les producteurs les ajoutent aux prix de vente pour couvrir les frais d’intérêt de leurs emprunts. Dans une économie basée sur l’intérêt, l’argent est transféré de ceux qui en ont le moins à ceux qui en ont le plus, et de cette façon les actifs se concentrent aux mains de quelques-uns.
Finalement, depuis que notre système monétaire moderne se base sur des dettes et que pratiquement tout l’argent est en forme de dettes qui doivent être remboursées avec des intérêts, nous avons un système d’argent qui croît exponentiellement. Tout ce qui croît exponentiellement va forcément un jour atteindre son point de rupture. Aujourd’hui nous avons un accroissement exponentiel aussi bien dans les actifs réels que dans les actifs financiers, y compris l’argent.
Pour ces raisons, le but majeur de JAK est une économie sans taux d’intérêt. A cette fin nous proposons :
    Des services bancaires basés sur un système de prêts et d’épargne sans taux d’intérêt
    Un soutien au dialogue de la Communauté JAK.
LE DIALOGUE DE LA COMMUNAUTÉ JAK
Une relation avec de l’argent impliqué est toujours une question de confiance. Les connaissances de notre idée « sans taux d’intérêt » et de nos activités, se diffusent mieux de bouche à oreille et entre personnes et leurs connaissances. Pour cette raison notre marketing se fait sur la base de dialogues entre les membres et d’autres personnes, sur les thèmes économie et intérêt. Nous sommes organisés pour soutenir tous les membres dans ce dialogue.
Le nombre de membres augmente constamment. En 1991 nous étions 19 000 et actuellement (en 2007) nous sommes 33 000. L’augmentation de ces derniers 12 mois a été de 7%. Il y a 600 membres qui font la promotion du modèle JAK de façon plus active. La majorité fait partie de petites succursales. Ces succursales ne sont pas impliquées dans nos activités bancaires, seulement dans l’information de nos produits. La majorité fait partie du dialogue de la société civile en ce qui concerne nos systèmes bancaires et monétaires.
Notre magazine Grus & Guld (Gravier & Or) soutient les dialogues et séminaires de tous les membres. Les membres actifs reçoivent un appui financier par leurs succursales et leurs activités locales. Nous faisons une formation sur les principes JAK et nous organisons des réunions pour étayer le dialogue interne, très important pour ceux qui désirent propager les idées JAK autour d’eux.
EVIDEMMENT NOUS AVONS UNE BANQUE !
Nous avions besoin d’une banque et nous voulions l’utiliser selon nos normes éthiques. Nous ne voulions pas être exploités. C’est pourquoi nous avons créé notre propre banque.
NOUS VOULONS UN AUTRE MONDE – JUSTE ET EQUITABLE
JAK est une association qui a une part active du système économique de notre société. Notre banque est un exemple pratique d’une économie juste et équitable qui montre qu’un autre monde est possible. JAK est différente parce qu’elle est sans taux d’intérêt.
Les autres banques gagnent sur ceux qui empruntent en leur chargeant des frais. Le paiement d’ intérêts constitue une grande partie des frais totaux de la plupart des gens. N’oubliez pas que vous payez des intérêts non seulement à la banque – les intérêts font aussi partie du prix intégral du prix que vous payez pour les marchandises et les services.
Les producteurs, les transporteurs, les grossistes et les détaillants, tous ceux qui forment la chaîne de production, payent tous des intérêts. Naturellement ils l’ajoutent à leurs prix pour couvrir leurs intérêts. En fin de compte c’est le consommateur qui paye la plupart des coûts d’intérêt accumulés tout au long de la chaîne de production. Jusqu’à la moitié du prix de vente dans une boutique peut équivaloir à la couverture des taux d’intérêts. Dans le secteur du logement le montant peut atteindre jusqu’à 70%.
UNE VRAIE BANQUE SANS TAUX D’INTÉRÊT
Connue simplement comme JAK, la Banque de Membres JAK est la première banque en Suède, peut-être dans le monde, où les membres partagent les bénéfices d’un système bancaire viable, sans taux d’intérêt. Les membres mêmes en sont responsables.
JAK a été fondée comme une association d’épargne et de prêts coopératifs en 1965 et a été nommé banque officiellement en décembre 1997 par le Gouvernement de Suède, sur recommandation de l’Autorité des Contrôles de Finances de l’Etat Suédois.
Dû au fait que JAK est officiellement reconnue comme banque, les épargnes des membres sont couvertes par la garantie de dépôt du système bancaire suédois. La reconnaissance officielle confirme que JAK a la structure et la gestion accréditée et ainsi se présente comme une alternative intéressante et digne de confiance comparée à d’autres banques. La fonction plus importante de JAK est d’assurer des prêts et épargnes sans taux d’intérêt aux membres.
UNE COUVERTURE NATIONALE, MAIS…
Nous acceptons des dépôts et nous faisons des prêts en couronnes suédoises, SEK. Nous faisons des prêts hypothécaires ou des prêts sur garantie personnelle, mais la propriété du bénéficiaire doit être suédoise. Pour cette raison il y a peu d’étrangers parmi nos membres. Il y a une demande croissante d’information sur le système JAK et nous participons à des débats internationaux sur les banques sans taux d’intérêt. Nous ne cherchons pas de partenaires pour une expansion internationale de JAK, mais nous voulons faire notre possible, avec nos ressources limitées, pour partager nos connaissances et nos expériences avec d’autres personnes intéressés par des systèmes similaires dans leurs pays.
Le prêt-épargne équilibré (original)
Ceci est le produit d’origine que nous avons pratiqué depuis 1970. Il a été étudié pour les personnes voulant économiser pour ensuite emprunter, pour eux-mêmes, leurs proches ou leurs amis. Tous ces prêts devront être équilibrés par le montant de l’épargne.
Un montant de prêt, mensuellement calculé, doit donc être équilibré par le même montant d’épargne. Cette épargne pourra se faire avant de solliciter le prêt et pendant la période de remboursement-épargne. Toutefois il y aura un accord avec la banque sur la date finale de remboursement et d’épargne. Parfois il faudra attendre trois mois excédant la date finale pour pouvoir retirer la somme épargnée.
Un exemple: Pour un prêt de SEK 100 000 pour une période de 10 ans, les paiements mensuels seront de SEK 1 775 (paiement 833, frais du prêt 108 et dépôt d’épargne 833). Si celui qui emprunte économise SEK 1 500 pendant les 48 mois qui précèdent le prêt, ses paiements mensuels diminueront de SEK 1 532 (paiement 833, frais 108 et épargne 590). Une fois le prêt remboursé, l’emprunteur pourra retirer SEK 100 000 dans le cas d’une pré-épargne, et SEK 70 843 dans l’autre.
L’instrument de prêt et appui à l’épargne (nouveau)
Ceci est le nouvel instrument que nous avons présenté en l’an 2001. Il est étudié en vue des petites sociétés et associations qui assurent le remboursement des frais et des paiements, mais pas plus. Ces prêts devront être balancés par une épargne, comme les prêts-épargne ordinaires. Le problème se résout si un acteur de plus se joint pour participer à l’épargne.
Quand un prêt s’avère nécessaire pour le financement d’un projet important, il y a généralement des participants qui se préparent en économisant au préalable. Le premier pas sera d’obtenir UN COMPTE EN VUE D’ÉPARGNE dans la banque JAK. Ensuite les acteurs de soutien pourront ouvrir un COMPTE D’ÉPARGNE ET DE SOUTIEN. C’est à ces comptes qu’ils devront faire leurs dépôts comme soutien au projet.
Ceux qui soutiennent les projets ne seront pas nécessairement membres de JAK, et ils sont libres de retirer leur argent s’ils le désirent. La banque JAK réagira néanmoins si le Fonds de Prêts et d’Épargne diminue au niveau en dessous du montant du prêt actuel, et demandera au groupe d’épargnants d’augmenter le fonds. Si le fonds ne se complétait pas, JAK exigerait le remboursement total du prêt dans le délai d’un an.
Une petite société ou association peut solliciter un Compte d’obtention de soutien pour ses projets. La Banque fera l’évaluation du caractère de la demande avant d’accorder un tel compte. Le prêt sera maximisé pour équivaloir à la somme déposée au Compte d’Epargne et de soutien en étayant le bénéficiaire de soutien.
L’ECONOMIE LOCALE
L’urbanisation de la société et des grandes cités surpeuplées est un problème sans solutions. Le secteur financier fait partie d’un système d’économie globale qui vide économiquement les zones rurales pour investir ensuite dans les grandes villes et les villes universitaires.
Les banques grandissent par moyen de fusions d’entreprises commerciales et la rationalisation, la réduction du personnel et la liquidation des agences locales. Le résultat est que l’accès aux services financiers des petites entreprises diminue. La réduction des accès signifie aussi une réduction de l’offre des capitaux de prêt. L’accès aux capitaux à risques n’a jamais existé pour les petites entreprises.
AGENCES LOCALES – POUR UNE ECONOMIE JUSTE ET EQUITABLE
Le contact avec les membres se maintient à travers les représentants et les agences locales. Les activités dans les agences locales ne font pas partie du système bancaire. Ici, les membres s’entraident en faisant des plans d’épargne et de prêt. Il y a également un travail d’information qui se fait par des groupes d’étude et des expositions.
Il existe aussi un magazine en langue suédoise destiné aux membres, qui se nomme Grus&Guld (Gravier&Or). On y trouve des reportages sur les activités dans les agences locales, et il sert comme forum pour la discussion ouverte et active entre les membres et la direction de JAK. On y trouve des articles approfondis sur les thèmes concernant les finances personnelles et la vision de JAK d’une économie soutenue, juste et équitable pour tous. De plus il existe le site Internet www.jak.se
JAK est favorable à une économie juste et équitable. Cela signifie une économie juste qui prend en compte tous les coûts de l’environnement et qui réussit à augmenter la prospérité de chacun à long terme.
JAK travaille activement pour la promotion d’une économie qui n’exploite ni les personnes ni la nature. Ceci se fait moyennant ses programmes de prêt et d’épargne et en informant sur les mauvais effets de l’intérêt sur l’argent.
Adresse :
LA BANQUE DES MEMBRES JAK
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jeudi 13 octobre 2011

LE DINAR D’OR ET LE DIRHAM D’ARGENT : L’ISLAM ET L’AVENIR DE LA MONNAIE

Abu Bakr ibn Abi Maryam a rapporté qu’il entendit le Messager d’Allah dire : « Une époque arrivera certainement sur l’humanité dans laquelle il n’y aura (plus)rien qui soit utile (ou bénéfique) à part un Dinar (une pièce d’or) et un Dirham (une pièce d’argent). » [Cette prophétie anticipe clairement l’effondrement final du système monétaire frauduleux qui fonctionne actuellement autour du monde.]
(Musnad, Ahmad)
Il est à la fois étrange et même gênant que, même à cette heure tardive où les ennemis sont sur le point de consolider la grille finale d’un Guantanamo financier, tellement de Musulmans demeurent ignorants en ce qui concerne la nature diabolique de la monnaie créée par les Européens dans le monde. On a même critiqué l’auteur comme ayant de « drôles » de points de vue sur l’argent.
Il semble y avoir une compréhension infime du rôle que le système monétaire créé par les Européens a joué dans ce qui a permis aux ennemis de l’Islam de déposséder massivement et légalement l’humanité de sa richesse. Il n’y a pas non plus de prise de conscience du fait que ces ennemis aient conçu un système monétaire qui les mettrait à la tête d’une dictature financière sur le monde entier. Ils ont déjà réussi à asservir des millions de Musulmans (ainsi que d’autres au sein de l’humanité) avec des salaires de misère (ou avec la misère elle-même), tout en poursuivant un sinistre programme mondial pour le compte de l’état Euro-Juif d’Israël. Il est vraiment pitoyable d’entendre ceux qui accusent les Pakistanais et les Indonésiens d’être responsables de la pauvreté de leurs pays.
Les médias d’information, même dans les pays qui déclarent « l’Islam » comme étant la religion d’Etat, sont remarquables pour ce qui est de l’étouffement de tout nouveau communiqué qui concerne ce sujet important. L’importante « Conférence Internationale sur l’Economie du Dinar d’Or », qui s’est tenue au Putra World Trade Center de Kuala Lumpur les 24 et 25 Juillet 2007, en est une illustration. Une excellente allocution, prononcée par un ancien Premier ministre Malaisien, Tun Dr. Mahathir Mohamad, a préparé le terrain pour deux jours de débats intensifs sur le thème de «l'argent». Cette brochure est une version étendue de notre article intitulé «La raison de la disparition de monnaie à valeur intrinsèque » que nous avons présenté à cette même conférence peu après l'allocution principale. Le lecteur peut éventuellement étudier le déroulement de celle-ci dans les journaux anglophones de Malaisie.
Ce qui est bien pire que le black-out des informations, c’est le fait que les Savants de l’Islam de formation classique (à savoir les ‘Ulama) semblent partager avec les Musulmans ordinaires ce haut niveau d’ignorance, ou de silence extrêmement embarassant, concernant la nature frauduleuse de l’argent moderne. Même lorsqu’ils réalisent qu’il y a quelque chose de dangereusement mauvais à propos de l’argent moderne, beaucoup en cette étrange époque, n’ont pas assez de courage pour dénoncer le système de monnaie-papier non échangeable comme étant frauduleux, et par conséquent Haram.
Les gouvernements qui dirigent les Musulmans présentent la plus pitoyable des scènes. Ils ne comprennent ni la dangereuse réalité de l’argent actuel, ni ne veulent connaitre ce sujet. La raison de cette situation réside dans le rôle subversif qu’ils doivent jouer en tant que gouvernements, dans leur relation avec l’alliance Judéo-chrétienne qui règne sur le monde actuel.
L'unique exception à ce triste état de fait a été l'ancien Premier Ministre de Malaisie, M. Mahathir Mohamad. Il a non seulement compris le caractère exploiteur du système monétaire créé par la civilisation occidentale moderne, mais il a aussi pertinemment fait ce qu’aucun Mufti de l’Islam n’a fait ou osé faire jusqu’à présent. Il a prôné le retour au Dinar d’Or comme monnaie, en lieu et place du système monétaire construit autour du Dollar US frauduleux, pour que les Musulmans puissent s’extraire de l’exploitation et de l’oppression économique et financière.
Nous offrons cette étude sur « L’avenir de la Monnaie » au profit de ceux qui croient au Coran comme étant la parole révélée du Dieu Unique, ainsi qu’en Muhammad (Paix et Salut d’Allah le Très Haut soient sur Lui) comme étant le dernier de Ses Prophètes. Nous sommes conscients du fait que nous devons non seulement expliquer ce sujet de manière appropriée, mais aussi prier Allah le Très Généreux d’intervenir pour retirer les voiles de tant de regards. C'est alors seulement qu'ils reconnaitront la phase finale imminente d'un système monétaire frauduleux conçu pour imposer un esclavage financier total sur l'humanité. Le système est conçu pour viser en particulier ceux qui résistent à la mystérieuse alliance Judéo-Chrétienne qui dirige le monde.
La dernière étape de l'évolution dans leur système monétaire donnera lieu à l'emprise universelle de l’argent électronique, le plus beau joyau de leur couronne monétaire maléfique, qui remplacera totalement les monnaies-papier frauduleuses d'aujourd'hui. En effet, cette dernière phase a déjà commencé, et désormais tout ce dont les bandits monétaires internationaux ont besoin, c'est d’une crise mondiale (comme une attaque nucléaire sur l'Iran qui n'a pas encore eu lieu mais qui devrait arriver à tout moment) ayant pour conséquence l’effondrement total du Dollar Américain, ce qui provoquera l’abandon (NDT : le Sauve qui peut) massif de la monnaie-papier.
Déjà, l'effondrement imminent du Dollar Américain se reflète dans la hausse du prix de l'or (désormais proche du record de 850US$ l'once atteint en Janvier 19801). Le monde peut s’attendre à voir le prix de l’once d’or augmenter jusqu’aux 3000 US$. La même chose arrivera au prix du pétrole. Le choc psychologique de l’effondrement du Dollar US va peut-être produire la ruée vers la monnaie électronique, qui remplacera facilement la monnaie-papier comme nouveau système monétaire mondial « non palpable » (NDT : sans Cash).
Dans cet essai, nous tenterons de présenter au lecteur le sujet de l’argent comme il est évoqué dans le Saint Coran ainsi que dans la Sounna du Saint Prophète (Sallalahu ‘alayhi wa sallam). Nous démontrerons que cette monnaie (que nous appellerons monnaie de la Sounna) a toujours possédé une valeur intrinsèque. Nous voulons dire par là que la valeur de la monnaie, quoi qu’elle puisse être, et indépendamment de ses fluctuations naturelles, faisait partie intégrante de cette même monnaie, ce qui l’immunisait contre toute manipulation ou dévaluation arbitraires venues de l’extérieur.
De plus, nous démontrerons que le système monétaire créé par l’alliance Judéo-chrétienne dirigeante a été spécialement conçu pour retirer la « monnaie avec valeur intrinsèque » du système monétaire mondial, pour la remplacer par une monnaie sans valeur intrinsèque. De telles monnaies non échangeables (NDT : ou non-remboursables) pouvaient alors être dévaluées. Une fois dévaluées, non seulement cela donnerait lieu à un vol injuste légal de la richesse des usagers de ladite monnaie dévaluée, mais il deviendrait alors de plus en plus couteux pour ces pays de s’acquitter des prêts concédés avec intérêts. Finalement, ces pays sont piégés avec des dettes qu’ils ne pourront jamais rembourser, et deviennent donc à la merci de ceux qui n’avaient d’autre but que de les mettre précisément sous ce contrôle, en leur prêtant d’énormes sommes d’argent. (Voir John Perkins, « Confessions of an Economic Hit-Man »; NDT: “Confessions d’un Tueur à Gages Economique”).
La monnaie étant dévaluée, le cout de la propriété, du travail, et des biens et services dans les territoires de cette même monnaie devient de plus en plus bon marché pour les créateurs du système monétaire. Ainsi, une partie du monde peut vivre confortablement tandis que la partie restante du monde, avec sa monnaie constamment dévaluée, travaille d’arrache pied au sein d’un nouvel esclavage pour que les bandits restent perpétuellement riches et dotés d’un ticket d’éternelle première classe dans le bateau de la vie. La pauvreté ayant augmenté dans les pays visés, la corruption s’est alors également accrue. Ceux qui ont un discernement digne de celui de moutons s’interrogent à voix haute : « Pourquoi les pays Musulmans souffrent-ils d’autant de corruption alors que l’Occident (qui avait pillé leurs richesses et qui vit grâce à leur sueur) en est dépourvu ? ».
Puis lorsque le FMI a forcé les privatisations chez ceux dont les monnaies ont été dévaluées, les brigands pouvaient alors s’acheter pour deux sous les champs pétrolifères et gaziers, ainsi que les compagnies d’électricité, les compagnies du téléphone, etc., tout ceci bien loin de leur valeur réelle. Une énigme demeure quant au fait que le Venezuela de Hugo Chavez ait pu comprendre le rôle exploiteur du FMI, et qu’il ait pu lutter pour mettre fin à sa participation au sein de cette organisation, alors que les savants de l’Islam restent étonnamment silencieux à ce sujet.
Cette rédaction se poursuit en expliquant que les ennemis ne se contentent pas de vivre aux dépens des autres en exploitant l’avantage de leur système monétaire qui est injuste et oppressif. Ils ont plutôt comme grand projet d’asservir ainsi financièrement les masses, en vue de leur permettre d’imposer leur dictature sur le monde entier. Cette dictature préparera la route qui mènera l’Etat Euro-Juif d’Israël à devenir la nation régnant sur la planète et qui permettra au final à un dirigeant d’Israël de surprendre le monde avec la revendication au combien frauduleuse qu’il est le vrai Messie. Ce sera en fait le Dajjal, le faux messie ou Antéchrist ! Nous sommes si proches de cet événement que l’auteur a l’intime conviction que les écoliers actuels y assisteront de leur vivant (Voir ‘Jérusalem dans le Coran’ et le deuxième chapitre de ‘La sourate Al Kahf et l’Age Moderne’ disponibles en téléchargement gratuit sur le site : www.imranhosein.org).
A moins d’avoir saisi le grand projet qui se cache derrière la création du système monétaire contemporain de monnaie-papier non échangeable, on ne peut pas répondre de manière appropriée au défi lancé par ce système monétaire. Pourtant, l’auteur a tenté en vain de convaincre ses pairs savants distingués de la nécessité de comprendre ce même grand projet, avant de s'engager dans l’effort de rétablissement du Dinar d'Or en tant que monnaie.

CHAPITRE 2
LA MONNAIE DANS LE CORAN ET LA SOUNNA
Beaucoup de Musulmans Sécularisés (NDT : Laïcisés) de l’époque moderne croient fermement que la religion n’a rien à voir avec la vie politique et économique. Il est peine perdue de s’attendre à ce que ceux-ci expliquent, ou même comprennent l’incident suivant qui arriva durant la vie du Prophète Muhammad (Sallalahou ‘alayhi wa Sallam) :
Abū Sa’īd al-Khudri a dit que Bilal a apporté des dattes « Barni » au Prophète, et lorsqu’il lui demanda où il les avait eues, il répondit : « J’avais des dattes de qualité inférieure, j’en ai donc échangé deux « Sa’s »(Paniers) contre un (de celles-ci). » Le prophète répondit : « Ah ! C’est l’essence même de la Riba, l’essence même de la Riba ! Ne fais pas cela, mais quand tu souhaites en acheter, vends les dattes dans une transaction séparée, puis achètes avec ce que tu en as obtenu. »
(Bukhāri, Muslim)
Nous apprenons du Hadith ci-dessus que le Prophète Muhammad (Sallalahou ‘alayhi wa Sallam) a interdit un échange inégal de ‘dattes’ contre des ‘dattes’. Il a déclaré un tel échange comme étant l’essence même de la Riba. Pourtant, il existe des preuves que l'échange inégal de «chameaux» contre des «chameaux» a été autorisé :
Yahya m’a raconté de Mālik de Nāf’i que Abdullah ibn Umar a acheté (c.à.d. échangé) une chamelle de monture contre quatre chameaux et lui a garanti d’entièrement les donner à l’acheteur à Ar-Rabadha.
(Muwatta, Imam Malik)
Une question se présente alors : pourquoi y a-t-il eu interdiction sur un échange inégal de dattes alors qu’il n’y en a pas eu sur l’échange de chameaux ?
La réponse à cette question qui se trouve dans un Hadith très important du Saint Prophète (Sallalahou ‘alayhi wa Sallam) à propos de la Riba, explique ce qu’est la monnaie en Islam :
Abī Sa’īd al-Khudri a rapporté que le Messager d’Allah a dit : « Or contre or, argent contre argent, blé contre blé, orge contre orge, datte contre datte, et sel contre sel. (Lorsqu’une transaction est) Une chose contre une même chose, le paiement se fait sur place, alors si quelqu'un donne plus ou demande davantage, l’accord s’est fait avec Riba, le receveur et le donneur en étant similairement (tous deux) coupables. »
(Sahih, Muslim).
Le Hadith ci-dessus du Prophète Muhammad (sallalahu ‘alayhi wa sallam) a clairement établi trois choses :
Premièrement, il a établi que la « monnaie » en Islam est soit un métal précieux comme l’or et l’argent, soit d’autres produits de base comme le blé, l’orge, les dattes et le sel qui sont des denrées de consommation alimentaires usuelles, mais qui ont une longue durée de vie (NDT: presque impérissables). Ainsi, quand il y avait une pénurie d'or et d'argent à Madina (NDT : Médine), les produits tels que les dattes, dont l’offre était abondante sur le marché, et qui avaient une longue durée de conservation, étaient utilisés comme monnaie. Nous pouvons donc maintenant répondre à la question ci-dessus.
L’échange inégal de chameaux contre chameaux était permissible étant donné que les animaux n’ont jamais été utilisés comme monnaie. Un échange inégal de dattes contre dattes devait être interdit cependant, car celles-ci étaient utilisées comme monnaie, et la permission pour un tel échange ouvrirait la porte à un usurier qui prêterait sur intérêt2.
Si le principe d’utilisation de produits tels que les dattes devait être utilisé comme monnaie dans l’ile Indonésienne de Java, par exemple, le riz pourrait être alors utilisé si l’or et l’argent venaient à se raréfier dans ce marché. Dans l’île de Cuba d’autre part, le sucre pourrait être employé comme monnaie, etc.
Certains savants de l’Islam prétendent que l’humanité est libre d’utiliser quoi que ce soit comme monnaie, même des grains de sable. Il n’y aurait donc aucune interdiction de donner une valeur à un papier imprimé. Notre réponse est que les grains de sable ou les coquillages trouvés sur les plages ne peuvent être qualifiés conformément au Hadith de monnaie en Islam, étant donné qu’ils ne sont ni un métal précieux, ni un produit alimentaire habituel.
Deuxièmement, lorsque l’or, l’argent, le blé, l’orge, les dattes et le sel (riz, sucre, etc.) étaient utilisés comme monnaie, la valeur de celle-ci était « à l’intérieur » de cette monnaie et non « à l’extérieur ». Par conséquent, le Hadith a établi que la « monnaie » en Islam possède une valeur intrinsèque.
Troisièmement, la monnaie a toujours été située dans la création d'Allah, en une marchandise qui a été créée par Allah le Très-Haut, et dont la valeur est assignée par Allah le Très Haut Lui-même. Il se déclara Lui-même être Al-Razzaq, le Créateur de la richesse.
Nous pouvons maintenant décrire la monnaie établie dans la Sounna comme étant la suivante :
• Des métaux précieux ou d’autres produits de base comme ceux décrits précédemment,
• Une monnaie avec une valeur intrinsèque
• Une monnaie qui se situe dans la création d’Allah, ayant une valeur assignée par Allah Lui-même qui est le Créateur de richesse.
Certains savants de l’Islam sont prompts à nous rappeler que la Sounna est composée de deux parties. La première étant celle qui nous vient du Saint Prophète mais qui est basée sur une guidée Divine. La seconde partie est celle qui est basée sur sa propre opinion. Le Prophète a lui-même conseillé ses compagnons en respect de la seconde que « vous êtes les mieux informés de vos affaires mondaines » ; l’implication de ce conseil étant qu’il n’y a aucune obligation de suivre cette Sounna.
Les savants continuent en soutenant que cette « monnaie » fait partie de la deuxième catégorie. C’est pourquoi, soutiennent-ils, qu’il est parfaitement légitime pour les Musulmans d’accepter le système actuel de monnaie-papier non-échangeable que l’alliance Judéo-chrétienne au pouvoir n’a qu’à simplement imprimer, y assigner une valeur fictive, pour ainsi devenir la créatrice d’autant de richesse qu’elle souhaite. Les membres de cette alliance peuvent alors utiliser leurs devises pour acheter tout ce qu’ils désirent autour du monde. Cependant, lorsque les Musulmans les suivent dans cette activité blasphématoire de création de richesse à partir de rien, on se retrouve dans la situation où même une tasse de café à Manhattan ne peut être achetée avec une valise remplie de roupies Indonésiennes ou Pakistanaises.
Ces savants de l’Islam n’ont jamais déclaré Haram le système monétaire actuel de monnaie-papier non échangeable, et il semble que cela ne changera jamais. Ils ont évidemment tort dans leur jugement, et devront assumer les conséquences de cette erreur atroce au Jour du Jugement. Ils ne considèrent pas que l'argent sous forme de métaux précieux créé par Allah le Très Haut et dont la valeur intrinsèque, qui leur est assignée par Allah Lui-même, est fermement ancrée dans le Saint Coran.
Allah le Très Haut a fait référence au Dinar dans ce verset de la Sourate Al Imran :
چ وَمِنْ أَهْلِ الْكِتَابِ مَنْ إِن تَأْمَنْهُ بِقِنطَارٍ يؤَُدِّهِ إِلَيْكَ وَمِنْهُم مَّنْ إِن تَأْمَنْهُ بِدِينَارٍ لاَّ يؤَُدِّهِ إِلَيْكَ إِلاَّ مَا دُمْتَ عَلَيْهِ قَآئِمًا
ذ لَ كِ بِأَنَّ  همُ قَالوُا لَي سْ ع لََيْ نَا فيِ ا لأ مُِّيِّ ين س بَِيل وَيَ  قوُلوُن ع لَىَ اللّهِ ال كْذَبِ وهَمُ يَ  علْمَوُن ۉ چ
« Et parmi les gens des Ecritures (c.à.d. la Torah), il y en a qui, si tu (étais un Israélite qui) lui confies un qintar (un trésor comme un monticule de pièces d’or), te le rend. Mais il y en a aussi qui, si tu (étais un Gentil, un non Israélite) lui confies un (seul) Dinar (une pièce d’or), ne te le rendra que si tu l'y contrains sans relâche. Tout cela (ce double état de fait) parce qu'ils disent que le livre (la loi religieuse) ne les oblige aucunement à être juste et équitable dans leurs affaires avec les Gentils. Ils profèrent des mensonges contre Dieu alors qu'ils savent (que c’est un mensonge). »
(Coran, Al Imran 3 :75)
Il a fait aussi référence à un Dirham dans ce verset de la Sourate Yusuf :
وشَ رَوَْه بِثمَنَ بخسَْ درََاهمِ مَعدْوُدَةٍ وكَ اَنوُا فِيهِ منِ الزَّاه ۓِ د يِن ◌ چ
چ
« Et ils le vendirent à vil prix : pour quelques Dirhams comptés. Ils le considéraient comme ayant peu de valeur. »
(Coran, Yusuf 12 :20)
Dans ces deux versets du Coran, Allah le Très Haut fait référence à la « monnaie » comme étant des pièces « d’or » et « d’argent ». Un Dinar était une pièce d’or avec une valeur intrinsèque, et un Dirham une pièce d’argent qui avait aussi une valeur intrinsèque. Les deux valeurs sont fermement situées dans la création d’Allah, et toutes deux en possèdent une qui leur a été assignée par Allah Lui-même, qui est le Créateur de richesse.
Il y a d’autres versets du Coran qui font référence à l’or et à l’argent comme richesse, et celle-ci pouvait être utilisée comme monnaie sous forme de Dinars d’or et de Dirhams d’argent :
چزُيِّنَ لِلنَّاسِ حُبُّ الشَّهَوَاتِ مِنَ النِّسَاء وَالْبَنِينَ وَالْقَنَاطِيرِ الْمُقَنطَرَةِ مِنَ الذَّهَبِ وَالْفِضَّةِ وَالخَْيْلِ الْمُسَوَّمَةِ وَالأَنْعَامِ وَالحَْرْثِ
ذَلِكَ مَتَاعُ الحَْيَاةِ الدُّنْيَا وَاللّهُ عِندَهُ حُسْنُ الْمَآبِ چ ۈ
« On a enjolivé aux gens l'amour des choses qu'ils désirent : femmes, enfants, trésors amassés d'or et d'argent (comme des monticules de Dinar et de Dirhams), chevaux marqués, bétail et champs; tout ceci est objet de jouissance pour la vie présente, alors que c'est auprès d’Allah qu'il y a bon retour. »
(Coran, Al Imran 3 :14)
چ إِن الذَّ يِن ك فََروُا وَمَاتوُا وهَمُ ك فَُّارٌ فَ لنَ يُ  قْبلَ منِ أ حَدَهِمِ ملِّ ءْ ا لأ ر ضْ ذهَ بًَا وَلوَ افْ تدَىَ بهِِ أوُْلَئ كِ لهمَُ عذَ اَ ب أَلِيم وَمَا لهمَُ
منِّ نَّا صﯺِرِي چن « Ceux qui ne croient pas et qui meurent mécréants, il ne sera jamais accepté d'aucun d'eux de se racheter même si pour cela ils (donnaient) en rançon le contenu, en or (donc une monnaie par laquelle ils cherchent à rançonner leur foi), de la Terre. Ils auront un châtiment douloureux, et ils n'auront point de secoureurs. »
(Coran, Al Imran 3 :91)
چ يَا أَيُّ  هَ ا الذَّ يِن آمَنوُا إِن ك ثَيِر اً منِّ ا لأحَ بَْار وَالرهُّ بَْان لَيَأكْ لُوُن أمَوَْا ل النَّا س بِالْبَاطلِ وَي صَ دُوُّن عنَ س بَِيل اللّهِ وَالذَّ يِن يكَ نْزِوُن الذَّهَبَ وَالْفِضَّةَ وَلاَ يُنفِقُونهََا فِي سَبِيلِ اللّهِ فَبَشِّرْهُم بِعَذَابٍ أَلِيمٍ چ
« Ô vous qui croyez ! Beaucoup de rabbins (Juifs) et de moines (Chrétiens) dévorent, les biens des gens illégalement et [leur] obstruent le sentier d’Allah. A ceux qui amassent l'or et l'argent et qui ne les dépensent pas (ce serait évidemment dans le contexte évident de l’utilisation de l’or et de l’argent comme monnaie) dans le sentier d’Allah, annonce (o Muhammad) un châtiment douloureux […] »
(Coran, Al Tauba 9 :34)
ِمِ 􀄓 ِمْ سُقُفًا مِّن فَضَّةٍ وَمَعَارِجَ عَلَيْهَا يَظْهَرُونَ بخ وَلِبُ يوُ 􀄓 چ وَلَوْلَا أَن يَكُونَ النَّاسُ أُمَّةً وَاحِدَةً لجََعَلْنَا لِمَن يَكْفُرُ بِالرَّحمَْنِ لِبُيُوِ
أَبْوَابًا وَسُرُرًا عَلَيْهَا يتََّكِؤُونَ پ وَزُخْرُفًا وَإِن كُلُّ ذَلِكَ لَمَّا مَتَاعُ الحَْيَاةِ الدُّنْيَا وَالْآخِرَةُ عِندَ رَبِّكَ لِلْمُتَّقِينَ ٿچ
« Si les hommes ne devaient pas (tous) constituer une seule communauté (mécréante), Nous aurions certes pourvu les maisons de ceux qui ne croient pas au Tout Miséricordieux, de toits d'argent avec des escaliers (d’argent) pour y monter; (Nous aurions pourvu) leurs maisons de portes et de divans (d’argent) où ils s'accouderaient, ainsi que de Zukhruf (c.à.d. d’or). Et tout cela ne serait que jouissance temporaire de la vie d'ici-bas, alors que l'au-delà, auprès de ton Seigneur, est pour ceux qui craignent. »
(Coran, Azzukhruf 43 :33-35)
چ وَإِن أرَدَتمُّ ا س تِْبدْ اَ ل زوَجْ مكَّ اَن زوَجْ وَآتَ يْتمُ إِ حدْ اَهنُ قِنط اَرًا فلَا تَأخْذُوُا مِنهُْ ش يَْئًا أَتَأخْذُوُنهَُ بُ  ه تَْانا وَإِثمْا مُّبِين چا « Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l'une un Quintar (un trésor de pièces d’or et d’argent), n'en reprenez rien. Quoi ! Le (lui) reprendriez-vous par injustice et péché manifeste (envers elle)? »
(Coran, Al Nisa 4 :20)
Le Coran continue en révélant la nouvelle extraordinaire que l’or et l’argent maintiendront leur statut d’objets de grande valeur, même dans l’au-delà. En d’autres termes, l’or et l’argent possèdent une réalité spirituelle en tant qu’objets de valeur, en plus de celle qu’ils ont dans ce monde matériel :
چ ع اَلِيَ  همُ ثِيَا ب س نُدسُ خضُ رٌْ وَإِ س تَْبْ  رقَ وحَ لُوُّا أ سَ اَورَِ منِ ف ضِ ةٍَّ وسَ قََاهمُ رَبُّ  همُ ش رََابًا چط هَوُرًا
« Ils porteront des vêtements verts de satin et de brocart (d’or). Et ils seront parés de bracelets d'argent. Et leur Seigneur les abreuvera d'une boisson très pure. » [Ce verset, aussi bien que les suivants, révèle que l’or et l’argent resteront précieux et garderont leur valeur même dans l’au-delà.]
(Coran, Al Insan 76 :21)
چ يطُ اَ ف ع لََيهْمِ ب صِحِ اَ ف منِّ ذهَبَ وَأ كَوَْا ب وَفِيهَ ا مَا ت شَ تْهَِ يهِ ا لأْ نَفسُ وَتَ لذَ ا لأْعَينُْ وَأَنتمُ فِيهَ ا خچَا لدِوُن « On fera circuler parmi eux des plats d'or et des coupes; et il y aura là [pour eux] tout ce que les âmes désirent et ce qui réjouit les yeux; et vous y demeurerez éternellement. »
(Coran, Azzukhruf 43 :71)
چ فَ لوَلْاَ أُلقْيِ ع لََيهِْ أ سَ وْرِةٌَ منِّ ذهَبَ أوَْ ج اَء مَعَهُ المْلَاَ ئكِ ةَُ مچُق تر ن ينِ « Pourquoi ne lui a-t-on pas lancé des bracelets d'or ? Pourquoi les Anges ne l'ont-ils pas accompagné ? » [Donc ils considèrent l’or comme étant précieux et pouvant être lancé d’en haut.]
(Coran, Azzukhruf 43 :53)
چ ج نََّا ت عدَنْ يدَخْ لُوُنَ  هَ ا يحُ لَوَّنْ فِيهَ ا منِ أ سَ اَورَِ منِ ذهَبَ وَلؤُْلؤًُا وَلِبَاس هُمُ فِيهَ ا چ ح رَِير « Les jardins d'Eden où ils entreront, parés de bracelets en or ainsi que de perles; et là, leurs vêtements sont de soie. »
(Coran, Al Fatir 35 :33)
چ إِن اللَّهَ يدُخْلِ الذَّ يِن آمَنوُا وعَمَ لِوُا ال ص اَّلح اَِ ت ج نََّا ت تجَ رْيِ منِ تحَ تْهَِ ا ا لأْ نَْ  هَ ارُ يحُ لَوَّنْ فِيهَ ا منِ أ سَ اَورَِ منِ ذهَبَ وَلؤُْلؤًُا
وَلِبَاس هُمُ فِيهَ ا چ ح رَِير « Certes Allah introduit ceux qui croient et font de bonnes oeuvres aux Jardins sous lesquels coulent les ruisseaux. Là, ils seront parés de bracelets d'or, et aussi de perles; et leurs vêtements y seront de soie. »
(Coran, Al Hajj 22 :23)
چ أوُْلَئ كِ لهمَُ ج نََّا ت عدَنْ تجَ رْيِ منِ تحَ تْهِمِ ا لأْ نَْ  هَ ارُ يحُ لَوَّنْ فِيهَ ا منِ أ سَ اَورَِ منِ ذهَبَ وَيَ لْب سَ وُن ثِيَابًا خضُ رًْا منِّ س نُدسُ وَإِ س تَْبْ  رقَ مُّتكَّ ئِ ينِ فِيهَ ا ع لَىَ ا لأْ رََائ كِ نعِمْ الثَّ  وَا ب وحَسَ نُ تَ مُرْت چَ ف قًا
« Voilà ceux qui auront les jardins du séjour (éternel) sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils y seront parés de bracelets d'or et se vêtiront d'habits verts de soie fine et de brocart, accoudés sur des divans (bien ornés). Quelle bonne récompense et quelle belle demeure ! »
(Coran, Al Kahf 18 :31)
چ أوَْ يكَ وُن ل كَ بَ ي تْ منِّ زخُ رْ فُ أوَْ تَ  رْقىَ فيِ ال سمَّ اَء وَلنَ نُّ  ؤمْنِ لرُِقِيِّ ك حتَىَّ تُ نَ  زلِّ ع لََيْ نَا ك تَِابًا نَّ  قرْؤَُهُ قلُ س بُ حْ اَن ربَيِّ هلَ ك نُ ت إ لاَ ب شَچَر ا رسَّ وُلا « […] ou que tu aies une maison [garnie] d'or; ou que tu sois monté au ciel. Encore ne croirons-nous pas à ta montée aux ciels, jusqu'à ce que tu fasses descendre sur nous un Livre que nous puissions lire". Dis-[leur] : "Gloire à mon Seigneur ! Ne suis-je pas qu'un être humain-Messager ? " [Ainsi, ils considèrent l’or comme étant quelque chose de précieux et de grande valeur.]
(Coran, Al Isra 17 :93)
En effet, le Dinar d’or est appelé à jouer un rôle très important au Jour du Jugement lui-même. Dans un hadith très long, le poids de la bonté dans un coeur, lorsqu'on le compare à un Dinar, sera la mesure par laquelle les gens seront mis hors du feu de l'enfer. Ci-dessous le long passage relatif du Hadith:
Abū Sa'īd al-Khudri a rapporté : Lorsque le Jour de la Résurrection arrivera, un Mu’adhdin proclamera : »Laissez chaque peuple suivre ce qu’ils vénéraient …»
Puis leurs corps seront interdits à l’enfer ; et ils feront sortir un grand nombre de gens qui furent brûlés par le feu jusqu’à la moitié des jambes, ou jusqu’aux genoux et diront alors: « O notre Seigneur ! Nous n’avons laissé (dans Jahannam) personne que Tu n’aies ordonné de sortir. » Il dira : « Retournez et faites sortir quiconque a dans le coeur le poids d’un Dinar de foi. » Ils les feront sortir et diront : « O notre Seigneur ! Nous n’avons laissé (dans Jahannam) personne que Tu n’aies ordonné de sortir. »Ensuite il dira : Il dira : « Retournez et faites sortir quiconque a dans le coeur le poids d’un demi Dinar de foi. » Ils feront sortir un grand nombre de gens et diront : « O notre Seigneur ! Nous n’avons laissé (dans Jahannam) personne que Tu n’aies ordonné de sortir. » Puis il dira : « Retournez et faites sortir quiconque a dans le coeur le poids d’un atome de foi». Ils sortiront un grand nombre de gens, puis diront « O notre Seigneur, nous n’avons laissé personne (en Enfer) qui ait du bon en lui […] »
(Sahih, Muslim)
Les versets du Coran ainsi que le Hadith ci-dessus démontrent que l’or et l’argent ont été créés par Allah le Très Haut qui les a dotés d’une grande valeur, et que cette même valeur survivrait au monde terrestre pour demeurer dans le prochain. Les versets démontrent également qu’Allah le Très Haut, dans Sa Sagesse, a créé l’or et l’argent pour qu’ils soient utilisés, parmi d’autres moyens, comme monnaie d’échange. Quiconque est assez aveugle pour mettre au défi ce fait clairement établi devra se préparer à défendre son point de vue le Jour du Jugement.
L’argent doté d’une valeur intrinsèque a aujourd’hui disparu du système monétaire mondialement utilisé. La totalité du monde Musulman est également coupable d’avoir abandonné la « monnaie » qui est fermement ancrée dans le Coran Lui-même et qui a une valeur même dans l’au-delà. Les Musulmans ont déjà payé un horrible tribut pour avoir abandonné cette « monnaie sacrée » en la remplaçant par un moyen d’échange hautement frauduleux sous forme de « monnaie laïque ».
Notre intention dans cet ouvrage est d’expliquer, brièvement bien sûr, le comment et le pourquoi de la disparition de la monnaie de la Sounna. Nous demandons à ceux qui auront lu, compris et qui seront d’accord avec les arguments présentés dans cette brochure, de réagir selon le commandement suivant du Prophète Muhammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam) :
Abū Sa’īd al-Khudri a dit : j’ai entendu le Messager d’Allah dire : « Quiconque constate un (quelconque) fait blâmable doit intervenir pour le corriger par la main, s’il n’est pas capable qu’il le fasse par la langue, s’il n’en est pas capable qu’il le désapprouve en son for intérieur, et c’est là le degré le plus faible de la foi »
(Sahih, Muslim)
CHAPITRE TROIS
LE GRAND PROJET
Il existe un grand projet qui relie la politique internationale, l’économie monétaire internationale et la religion avec le système monétaire frauduleux d’aujourd’hui. Je m’explique.
Tout enfant Juif connait et croit en une promesse divine communiquée au peuple Israélite dans laquelle Allah le Très Haut annonce que l’Histoire s’achèvera avec un homme, qui sera un Prophète et le Messie, régnant éternellement sur le monde entier depuis le trône de David (‘alayhi Salam) en la ville Sainte de Jérusalem. Les Juifs en ont conclu que l’Histoire s’achèvera avec une Pax Judaïca (un ordre mondial Juif), Jérusalem y étant de nouveau le centre du monde comme elle l’était du temps de Salomon (‘alayhi Salam). Ils croient que cette Pax Judaïca donnera raison à la revendication Juive, tout en invalidant celle des autres.
Il est assez remarquable que les Musulmans et les Chrétiens croient autant que les Juifs au fait que le processus historique culminera avec le règne du Messie sur le monde depuis la Sainte Jérusalem. Cependant, au contraire des Juifs, les Musulmans et les Chrétiens croient tous deux que Jésus, fils de la Vierge Marie, était le Messie de la promesse Divine. Ils croient également tous deux qu’il a été élevé aux Cieux au moment de la tentative de sa crucifixion, et qu’il reviendra pour diriger le monde depuis Jérusalem, exactement comme cela a été Divinement prédit.
Le Coran a expliqué le phénomène de son retour en révélant que Jésus n’avait pas été crucifié, mais qu’Allah avait plutôt fait apparaitre l’évènement comme ceci :
چ وَقَوْلِهِمْ إِنَّا قَتَلْنَا الْمَسِيحَ عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ رَسُولَ اللّهِ وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ وَلَكِن شُبِّهَ لهَمُْ وَإِنَّ الَّذِينَ اخْتَلَفُواْ فِيهِ لَفِي
شكَ مِّنهُْ مَا لهمَُ بهِِ منِ ع لِمْ إِ لا اتِّ بَا ع الظنَّ وَمَا قَ تَ لوُهُ يقَيِن بلَ رَّفَ  عَهُ اللّهُ إِلَيهِْ وكَ اَن اللّهُ عزَِيزًا حچَ ك ايم اً
« et également pour avoir dit (en se vantant) : «Nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, Prophète d’Allah», alors qu’ils ne l’ont point tué et qu’ils ne l’ont ni tué ni crucifié, mais ont été seulement victimes d’une illusion, car même ceux qui se sont livrés ensuite à des controverses à son sujet sont encore réduits, faute de preuves, à de simples conjectures. En réalité, ils ne l’ont point tué. Mais c’est Allah qui l’a élevé vers Lui, car Allah est Puissant et Sage. »
(Coran, Al Nisa 4 :157-158)
Les Chrétiens ont rejeté cette déclaration du Coran, et persistent dans leur croyance en la crucifixion de Jésus.
Les Juifs, en revanche, réfutent le statut de Jésus comme étant le vrai Messie, et sont toujours dans l’attente d’un autre Messie qui libèrera la Terre Sainte pour les Juifs, qui les y ramènera pour la récupérer à leur compte, y restaurera le Saint Etat d’Israël (à savoir le Saint Etat créé par les Prophètes David et Salomon), et qui l’amènera à devenir l’Etat dirigeant du monde. Ce Messie règnerait alors sur le monde depuis Jérusalem avec une Pax Judaïca, et ramènerait l’Age d’Or Judaïque.
Il existe des preuves convaincantes qui continuent à se dérouler mystérieusement dans le monde et qui semblent valider la revendication Juive. Après tout, la « libération » de la Terre Sainte a eu lieu en 1917. Puis le monde a vu le retour ultérieur des Juifs vers la Terre Sainte pour la récupérer à leur compte, quelques 2000 ans après avoir été expulsé par un décret divin. L’établissement de l’actuel Etat (imposteur) d’Israël y fit suite en 1948, donnant lieu au progrès d’Israël vers un statut évident de superpuissance. Pendant ce temps, l’alliance Judéo-chrétienne qui a fait émerger la civilisation occidentale moderne a constamment progressé vers la mise en place d’un gouvernement mondial. Il semble désormais que ce ne soit qu’une question de temps avant qu’Israël ne remplace les USA dans le rôle d’Etat dirigeant du monde, et que n’y apparaisse un dirigeant à la tête d’un gouvernement mondial basé à Jérusalem, faisant la proclamation capitale qu’il est le véritable Messie !
Le Prophète Muhammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam) a informé le monde qu’Allah le Très Haut, qui a connaissance de tout évènement à venir, a répondu au rejet du vrai Messie par les Juifs en créant un faux messie. Il a révélé qu’Allah le Très Haut libèrera dans le monde cet être maléfique dans une dimension temporelle différente de la nôtre (voir le Chapitre deux de « La Sourate Al Kahf et l’Age Moderne » intitulé « Le Coran et le Temps »), et lui attribuera la mission d’usurper l’identité du véritable Messie. En conséquence, le Dajjal (le faux Messie) devra faire en sorte d’établir un gouvernement mondial par lequel il pourra régner sur le monde depuis Jérusalem.
Il existe des informations dans la vie du Prophète indiquant que le faux Messie a été libéré dans le monde après sa Hijra (NDT : émigration) vers Médine, et après que les Juifs de Médine aient rejeté son statut de véritable Prophète, ainsi que celui du Coran comme étant la parole révélée d’Allah le Très Haut. « Jérusalem dans le Coran » a substantiellement détaillé ce sujet.
Le Prophète a également révélé que l’une des plus formidables armes que le faux Messie utilisera pour accomplir son projet de domination du monde depuis Jérusalem sera de réduire les humains à un tel état d’aveuglement spirituel qu’ils seraient incapables de percevoir ses stratégies diaboliques ; et seraient ainsi trompés (Voir « La Sourate Al Kahf et l’Age Moderne » chapitre sur « Moïse et Khidr »). Le Prophète a mis au jour la stratégie suprême par laquelle le faux Messie cherchera à imposer sa dictature généralisée sur le genre humain ; ce sera l’arme de la Riba (NDT : usure). Avec la Riba, il asservira par la pauvreté ceux qui lui résisteront, et donnera le pouvoir par la richesse à ceux qui l’acceptent et qui le soutiennent. L’élite aisée de l’humanité ainsi créée sera alors utilisée comme cliente et déléguée qui exploitera et qui asservira les populations pauvres, pour régner sur elles au nom du faux Messie.
CHAPITRE QUATRE
LE GRAND PROJET ET L’ALLIANCE JUDEO-CHRETIENNE
Le Coran a strictement interdit aux Musulmans d’entretenir des relations amicales ou des alliances avec les Juifs et les Chrétiens qui se réconcilient et qui établissent une alliance et une amitié Judéo-chrétiennes. Ce fait est mentionné dans le verset décisif la Sourate Al Maidah :
چ يَا أَيهَُّا الَّذِينَ آمَنُواْ لاَ تَتَّخِذُواْ الْيَهُودَ وَالنَّصَارَى أَوْلِيَاء بعَْضُهُمْ أَوْلِيَاء بعَْضٍ وَمَن يتََوَلهَّمُ مِّنكُمْ فَإِنَّهُ مِنْهُمْ إِنَّ اللّهَ لاَ
يهَْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ ڤ چ
« O les croyants (en Allah le Très Haut), ne prenez aucun (de ces) Juifs et Chrétiens comme amis et alliés, ils sont amis et alliés les uns des autres. Et celui qui parmi vous se tourne vers eux avec amitié et alliance fera partie d’eux. En Vérité, Allah ne guide pas un peuple qui commet ce (acte de) Dhulm (mal, malveillance). »
(Coran, Al Maidah, 5 :51)
Nous vivons précisément au sein d’un monde dans lequel a émergé une alliance Judéo-chrétienne, pour la première fois dans l’Histoire. C’est cette alliance qui a créé la civilisation moderne Occidentale, et qui dirige actuellement le monde à travers des structures comme l’Organisation des Nations Unies, etc. Elle a créé un système monétaire et économique par lequel elle a déjà injustement réussi à s’enrichir aux dépens du reste du monde. C’est cette même alliance Judéo-chrétienne qui a établi le Fond Monétaire International. Le lecteur doit désormais s’interroger au sujet du verset Coranique cité ci-dessus qui a interdit aux Musulmans d’adhérer à des organisations internationales créées et contrôlées par cette alliance Judéo-chrétienne. Sa déduction devrait être évidente.
Une riche élite règne actuellement sur les populations pauvres de l’humanité, et les riches nations gouvernent le reste du monde. De plus, la riche élite mondiale constitue une seule Jama’ah, et la scène est désormais préparée pour l’apparition de leur unique Amir, qui dominera le monde depuis Jérusalem et qui sera le faux Messie.
Ceux qui ne peuvent pas percevoir le Dajjal (ou faux Messie) comme étant le « cerveau » qui a élaboré l’ordre mondial actuel, sont à la tête de la quasi-totalité du monde Musulman. Ils défient par conséquent l’interdiction Coranique tout en établissant et en maintenant des liens, allant jusqu’à adhérer amicalement à cette alliance Judéo-chrétiennes. Aussi longtemps que ces personnes règneront sur les Musulmans, la Oumma de Muhammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam) restera emprisonnée dans la misère et la pauvreté, et ses membres demeureront incapables de résister à ceux qui ont lancé une guerre contre l’Islam au nom de l’Etat d’Israël.
Nous allons maintenant décrire un des processus de Riba par lequel le Dajjal accroît le pouvoir de ceux qui le soutiennent en les enrichissant, et par lequel il arrive à asservir par la pauvreté ceux qui lui résistent. Son action fut d’établir un système monétaire international qui a corrompu l’argent de manière à ce qu’il puisse être manipulé, au point de fonctionner comme un vecteur de vol légal, de fraude gigantesque, et d’oppression économique. Une des illustrations les plus visibles de ceci est l’exploitation du travail par des salaires de misère. Dans le monde de la soi-disante libre économie de marché, les gouvernements ont trouvé nécessaire d’imposer des lois sur le revenu minimum dans le but d’éviter les insurrections sanglantes de ceux qui sont emprisonnés dans des salaires de misère.
Le lecteur peut aisément reconnaitre le coeur même de ce processus de vol légalisé dans le système monétaire international que l’alliance Judéo-chrétienne a créé, s’il prête attention à l’évènement qui a eu lieu en Avril 1933. Le gouvernement Américain avait promulgué une loi interdisant à l'époque aux résidents Américains de conserver des pièces et des lingots d'or ainsi que les bons qu’ils possédaient. Les pièces d’or ont été démonétisées et n’étaient plus acceptées en tant que devises légales. Elles ne pouvaient pas être utilisées comme monnaie. Quiconque était pris en possession d’or après une certaine date risquait d’être condamné à payer une amende de 10 000 $US et/ou à être emprisonné durant six mois. En échange des pièces et des lingots d’or, la Réserve Fédérale, qui est une banque privée, a offert une monnaie de papier (c.à.d. le Dollar US) à laquelle était assignée la valeur numérique de 20$ pour une once d’or.
La plupart des Américains se sont rués vers cet échange de papier contre leur or, mais ceux qui étaient au courant de l’arnaque qui s’apprêtait à avoir lieu ont acheté de l’or avec leur monnaie-papier et ont placé celui-ci dans des banques Suisses.
On remarque que le gouvernement Britannique a aussi démonétisé les pièces d’or, la même année que les Etats-Unis. Son action consista simplement à suspendre l’estimation de la Livre Sterling de papier par rapport à l’or.
Une fois tout l’or des USA échangé contre une monnaie en papier, le gouvernement Américain a procédé en Janvier 1934 à une dévaluation arbitraire de 41% du Dollar en papier, puis à la levée de la loi d’interdiction de l’or qui avait été décrétée auparavant. Le peuple Américain s’est massivement précipité pour rendre la devise en papier contre de l’or, dont la nouvelle estimation était de 35$ l’once. Par ce procédé, ils ont été dépouillés de 41% de leur richesse. Le lecteur peut désormais reconnaître facilement le vol légalisé qui se produit lorsque la monnaie-papier est dévaluée.
Le Coran a spécifiquement interdit, et donc désigné comme Haram, ce vol de le richesse des gens. Ceci est mentionné dans les Sourates Al Nisa et Hud :
چ يَا أَيُّ  هَ ا الذَّ يِن آمَنوُا لا تَأكْ لُوُا أمَوَْال كَمُ بَ يْ نكَمُ بِالْبَاطلِ إِ لا أنَ تكَ وُن تجِ اَرةًَ عنَ تَ  رَا ض مِّنكمُ ولَا تَ  قْتُ لوُا أَنفسُكَمُ إِن اللّهَ
ك اَن بكِمُ رچَح يم اً
« Ô vous qui croyez ! Ne vous dépossédez pas les uns les autres de vos biens par des procédés malhonnêtes ! Que vos échanges soient fondés sur des transactions librement consenties […] »
Coran Al Nisa 4 :29)
چ وَيَا قَ  ومِْ أوَْفوُا المْكِ يَْال وَالمْ يِزَا ن بِالقْسِطْ ولَا تَ ب خْسَ وُا النَّا س أ شَ يَْاءهمُ ولَا تَ  عثَْ  وْا فيِ ا لأ رَ ضْ مچُف س د يِن ڳ « Ô mon peuple ! Faites pleine mesure et pesez avec équité ! Ne causez pas de tort aux gens en sous-estimant leurs biens (par rapport à leur valeur juste, comme la valeur du travail, des marchandises ou des propriétés, etc.)! Et Ne semez pas le mal sur Terre avec l’intention de la corrompre et de la détruire! »
(Coran, Hud 11 :85)
Puis le Prophète (sallalahu ‘alayhi wa sallam) a déclaré ces transactions basées sur la tromperie, et qui génèrent un profit illégitime (à savoir des actes d’ « escroqueries ») comme étant la Riba3.
Dans cet incident, la Réserve Fédérale semble avoir effectué un « galop d’essai » pour faire un test au niveau national du nouveau système monétaire par lequel l’injuste transfert massif de la richesse du monde (qui ne se doutait de rien) serait accompli. Ce transfert s’effectuerait par le simple fait de créer de la monnaie à partir de papier sans valeur, puis de contraindre l’humanité à accepter cette devise de papier. Ceux qui contrôlent le système monétaire cibleraient donc certaines devises dans le but de forcer indéfiniment leur dévaluation. Ces monnaies ayant perdu leur valeur, les populations crédules souffriraient alors des pertes massives de richesse, cette « perte » se transformant cependant en « profit » pour d’autres.
Moins de deux ans plus tôt, en Septembre 1931, la Livre Britannique fut dévaluée de 30% puis a progressivement diminué jusqu’à 40% en 1934. Puis La France vît son Franc dévaluer de 30%, la Lire Italienne d’environ 41%, et le Franc Suisse de 30%. La même chose a par la suite eu lieu dans la plupart des pays Européens. Seule la Grèce diminua la valeur de sa monnaie plus que le reste de l’Europe par 59%.
Ce qui ressemblait à une politique de protectionnisme des années 1930 (en utilisant la dévaluation des monnaies pour augmenter la compétitivité des exportations d’un pays dans le but de réduire les déficits commerciaux) a donné lieu à la chute libre des salaires nationaux, à la compression de la demande, au chômage de masse ainsi qu’à un déclin généralisé du monde commercial connu sous le nom de Grande Dépression. Cependant, celle-ci a préparé le terrain pour l’imposition d’un système monétaire international qui a apparemment cherché à apporter l’ordre et à éviter le chaos dans le monde de l’argent et du commerce. En d'autres termes, la Grande Dépression a été artificiellement conçue dans le but de justifier l'imposition d'un système monétaire international qui rétablirait l'ordre dans un monde monétaire chaotique.
Cette collaboration inhabituelle et hautement suspecte des pays Européens, dans les dévaluations quasi simultanées et totalement frauduleuses de leurs monnaies, aurait dû susciter l’éveil des Musulmans sur les graves dangers posés par le système monétaire Judéo-christiano-européen de devises en papier.
L'alliance judéo-chrétienne a ensuite mis en place un système monétaire international, de «monnaie de papier» à Bretton Woods. Ils ont utilisé le lien établi entre le Dollar US et l’or par les accords de Bretton Woods comme une « feuille de vigne » pour cacher le fait que le papier pouvait être désormais imprimé et utilisé comme monnaie sans la condition d’être échangeable sur le marché contre de la vraie monnaie, à savoir celle qui a une valeur intrinsèque. Les accords de Bretton Woods ont ouvert la voie à l’établissement du Fond Monétaire International en 1944 qui a reçu la fonction explicite de maintien d’un système monétaire international basé justement sur cette monnaie-papier non échangeable. En 1971, même cette feuille de vigne a disparu lorsque les Etats-Unis ont trahi leur obligation, en vertu du droit international, de garder échangeables les Dollars Américains contre de l'or.
Il est étonnant, vraiment, qu’il n’y ait eu aucune réponse Islamique significative alertant et mobilisant les Musulmans pour qu’ils s’opposent à ce nouveau système monétaire frauduleux. Si les Savants de l’Islam ont été aveuglés par cette feuille de vigne qu’était le Dollar US, et s’ils ne pouvaient pas s’apercevoir de la nature frauduleuse de ce système monétaire, aucune feuille de vigne depuis 1971 ne pouvait couvrir le scandale de ce pillage légalisé. Cependant, le monde Savant Islamique n’est toujours pas arrivé à percevoir ce système monétaire comme Haram. Par conséquent, la totalité du monde Musulman a aveuglément suivi l’alliance Judéo-chrétienne dans le « trou de lézard » monétaire proverbial.
Lorsque l’alliance Européenne Judéo-chrétienne s’est retirée du reste du monde qui était colonisé, elle s’est assurée du fait que les pays décolonisés non-européens soient absorbés par le nouveau système monétaire grâce à leur adhésion au Fond Monétaire International.
Les Statuts du Fond Monétaire International ont interdit l’utilisation de l’or comme monnaie4. Ceci en interdisant le lien quel qu’il soit entre l’or et la monnaie-papier autre que le Dollar US. L’Article 4 Section 2(b) des Statuts stipule que : « les régimes de change peuvent inclure : i) le maintien par un État membre d'une valeur pour sa monnaie en termes de droit de tirage spécial ou d'un autre dénominateur autre que l'or, choisi par l'État membre; ii) des mécanismes de coopération en vertu desquels des États membres maintiennent la valeur de leurs monnaies par rapport à la valeur de la monnaie ou des monnaies d'autres États membres; ou iii) d'autres régimes de change que choisirait un État membre. »
En Avril 2002, le député Ron Paul a envoyé la lettre suivante au Département du Trésor Américain ainsi qu’à la Réserve Fédérale (qui est accessoirement une banque privée) qui demande pourquoi le FMI a interdit à ses membres de baser leur monnaie sur l’or :
Chers Messieurs,
Je vous écris concernant l’article 4, section 2b des Statuts du Fond Monétaire International (FMI). Comme vous devez le savoir, cette proclamation interdit aux pays membres du FMI de baser leur monnaie sur l’or. Ainsi, le FMI empêche les pays souffrant d’une politique monétaire instable d’adopter le moyen le plus efficace pour stabiliser leurs devises. Cette stratégie pourrait retarder le redressement d’une économie en crise et en perte de croissance, générant ainsi une instabilité économique et politique.
J’apprécierais fortement que le Département du Trésor ainsi que de la Réserve Fédérale, expliquent les raisons pour lesquelles les Etats-Unis continuent d’approuver cette politique égarée. Veuillez contacter mon directeur légal, M. Norman Singleton, si vous désirez de plus amples renseignements concernant cette requête. Nous vous remercions de votre coopération dans cette affaire.
Ron Paul
Chambre des Représentants des Etats-Unis.
Il est assez significatif que ni la Réserve Fédérale, ni le Département du Trésor Américain n’aient répondu à cette demande d’explication. La raison pour laquelle ils n’ont pas donné de réponse est que la seule chose qui explique cet état de fait est que le système monétaire, établi par le biais du Fond Monétaire International, a été conçu pour dévaliser l’humanité; ceci en vue d’imposer au final un esclavage financier sur tous les peuples visés par l’alliance Judéo-chrétienne qui règne actuellement sur le monde.
Le FMI a été employé pour établir un nouveau système monétaire doté d’une nouvelle et étrange terminologie, les Musulmans se sont alors retrouvés confrontés à des termes qu’ils n’avaient jamais connus auparavant. Il y avait un univers de différence entre la « devise locale (en papier) », qui était acceptée comme moyen d’échange au sein même du pays l’ayant produite, et la monnaie-papier d’ « échange Extérieur » qui était le moyen d’échange pour le commerce extérieur au pays. Donc, si les Musulmans de Malaisie voulaient vendre des marchandises aux voisins Musulmans d’Indonésie, les Indonésiens devaient trouver une monnaie d’échange extérieure pour payer leurs achats. Toutefois, cette monnaie d’échange était, à toutes fins pratiques, limitée soit aux devises-papier Européennes, soit au Dollar US. Ainsi, le piège s’est refermé sur la demande de monnaies Européennes et de Dollars US, devenus ensuite plus connus sous le nom de devises « fortes ». Aussi longtemps que l’alliance Judéo-Chrétienne pouvait maintenir la demande de ses devises en papier, il ne lui suffisait qu’à continuer d’en imprimer, et donc, de créer de la richesse à partir de rien.
Le plan maléfique derrière tout ce système consistait aussi à faire constamment augmenter la valeur des monnaies Occidentales (ainsi que de ses subordonnées) par rapport aux autres devises. Cela a été accompli par le simple dispositif de dévaluation des monnaies concernées, que ce soit par la force ou par des flatteries. Ces dévaluations ont donné suite à un transfert de richesse des populations vers les élites. Elles ont aussi contraint les populations à travailler pour des revenus de misère. Ce système a aussi emprisonné ceux qui ont emprunté des devises fortes chez un FMI (toujours disponible) et chez des banques commerciales Européennes, à tel point qu’il leur est de plus en plus difficile de rembourser ces prêts à intérêt. En fait, la totalité du système monétaire avec son FMI comme élément central a été spécifiquement conçue pour obtenir ce résultat. Les pays ciblés ont été piégés dans d’énormes prêts, continuellement vidés de leurs richesses, et appauvris dans leurs lutte à les rembourser avec une monnaie qui perd de jour en jour sa valeur. Ceci n’est pas arrivé par accident.
Enfin, et le plus flagrant de tous, le nouveau système monétaire international de monnaie-papier a facilité le système bancaire, au moyen de la réserve fractionnelle, pour qu’il puisse prêter sur intérêt de l’argent qu’il ne possède pas. Ceci est également une fraude légalisée. Je soupçonne les muftis de l’Islam de n’avoir ni compris ce que signifie un système bancaire de réserve fractionnelle, ni d’avoir la connaissance appropriée de l’histoire de l’économie monétaire internationale qui est décrite brièvement dans ce document. Lorsque la monnaie électronique remplacera totalement la monnaie-papier, et que le système monétaire injuste se sera perfectionné, j’ai bien peur que les Muftis de l’Islam déclareront la « monnaie électronique » comme étant Halal.
Le FMI a été créé dans le but spécifique d'empêcher les restrictions de change qui feraient obstacle à la dévaluation constante des monnaies visées. Ainsi les Statuts stipulent que le FMI va «Aider à […] éliminer les restrictions de change qui entravent le développement du commerce mondial. ». L’élimination des restrictions de change exposerait alors une monnaie aux attaques financières, créant alors des opportunités de profits inespérées, une fois que les monnaies auraient perdu de leur valeur.
Le système monétaire international qui a émergé de la Conférence de Bretton Woods a déjà réussi à enfermer les populations humaines, y compris la quasi-totalité du monde Musulman, dans une prison de pauvreté et (parfois) de pénurie permanente. Cependant, lorsque la monnaie-papier sera remplacée par la monnaie électronique, l’esclavage financier se trouvera dans son sillage. Les Musulmans doivent réagir de manière appropriée si d’aventure ils souhaitent une aide Divine qui les délivrerait d’un esclavage financier. Quelle devrait être cette réaction ? Par quoi devraient-ils commencer ?
CHAPITRE 5
NOTRE REPONSE
Dès le moment où les Musulmans deviennent conscients d’avoir abandonné une Sounna du Prophète Muhammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam) pour suivre l’alliance Judéo-chrétienne dans le trou de lézard, leur réaction de base doit être de rebrousser chemin et de récupérer cette Sounna perdue. Cependant, lorsque cette Sounna est fermement située dans le Coran, comme le sont le Dinar d’or et le Dirham d’argent, ils doivent alors aussi demander le pardon d’Allah pour cet acte de trahison, puis se hâter de gagner Son pardon en menant une lutte en vue de récupérer ce qui a été abandonné. Comment devraient-ils mener cette lutte ? Que devraient-ils faire ?
Première Etape
Le battement des pièces d'or et d'argent permet aux Musulmans de s'acquitter des obligations religieuses telles que le paiement de la Zakat, du Mahr (dot du mariage), le financement du Hajj, etc. De plus, ces pièces fonctionneraient comme une «réserve de valeur » et fourniraient aux riches le moyen de sécuriser leur richesse face aux pertes causées par la dévaluation de la monnaie-papier. Le battement des pièces d’or et leur mise en solde offrirait peu de répit aux populations pauvres et démunies qui auraient des difficultés à acheter et à économiser ne serait-ce qu’un seul Dinar d’Or. Toutefois, le battement du Dinar d’Or et du Dirham d’Argent, ainsi que leur mise en vente, aurait un rôle certain dans l’amélioration du processus d’éducation publique de ces peuples.
La monnaie de la Sounna ne serait rétablie qu’une fois que les pièces d’or et d’argent fonctionneraient au sein du marché comme « moyen d’échange » et comme « unité de valeur ». Cette monnaie démasquerait immédiatement la nature frauduleuse de la monnaie-papier ; le principe étant que la bonne monnaie démasque la mauvaise monnaie. Nous pouvons nous attendre au fait que l’alliance Judéo-chrétienne qui dirige actuellement le monde, ainsi que ses clients dans le monde Musulman et le monde bancaire en général, résisteront à tous les efforts que nous pourrions mener dans le but de faire reconnaître l’or et l’argent comme étant des devises légales.
Par conséquent, la réponse Islamique de base à cette situation monétaire doit se focaliser sur les lois financières qui interdisent l’utilisation de l’or et de l’argent comme devises légales. Les populations doivent se mobiliser pour demander : « pourquoi l’utilisation du Dinar comme monnaie est prohibée ?». Aucun gouvernement ne sera en mesure de répondre à cette question étant donné que même le FMI en est incapable.
L’effort de réponse à ces lois manifestement immorales et oppressives doit être mené sous la forme d’une lutte qui se conforme à la Sounna stratégique (à savoir la Sounna du Prophète béni dans la mesure où il a lutté contre l’oppression). Cette Sounna nous enseigne qu’un programme d’éducation de masse est la première étape de la lutte pour se libérer de l’oppression politique et économique. Ce texte a été écrit dans ce but précis.
Cependant, beaucoup de Musulmans ne peuvent être convaincus de la nature frauduleuse de la monnaie-papier employée par le système monétaire actuel aussi longtemps que les Ulamas eux-mêmes ne comprendront pas le sujet et qu’ils persisteront à défendre la validité de cette monnaie. Il serait alors d’une aide précieuse que les Musulmans puissent être au courant du Hadith dans lequel le Prophète béni a averti d’une époque où les Ulamas trahiront l’Islam au point de devenir « les pires gens sous le ciel » et où « rien ne restera de l’Islam à part son nom ».
« Ce ne sera pas long avant qu’arrive l’époque où rien ne restera de l’Islam à par son nom, et rien ne restera du Coran sauf (les traces de) son écriture. (A cette époque) Leurs Masajid auront de grandes structures mais seront dépourvues de guidée. Et (à cette époque) leurs Ulamas seront les pires des personnes sous le ciel. La Fitnah émergera d’eux, et elle retournera vers eux. »
(Sunan, Tirmidhi)
Deuxième Etape
La deuxième étape de cette lutte impliquerait le refus des habitants des campagnes d’accepter ou d’utiliser les devises en papier ou la monnaie électronique. Les producteurs de riz de l’ile Indonésienne de Java, par exemple, se mobiliseraient pour demander à ce que l’on paie leur riz en Dinars. Si les acheteurs refusent de payer en Dinars, les producteurs monétiseraient alors leur riz en l’utilisant comme denrée d’échange. Le riz serait ainsi utilisé comme monnaie. Evidemment, l’utilisation du riz comme monnaie serait une mesure temporaire et ne pourrait fonctionner que dans de petites affaires ou de micro-achats. De cette manière, la monnaie conforme à la Sounna remplacerait la monnaie-papier ainsi que la monnaie électronique au moins dans le cas de micro-transactions financières.
Les agglomérations resteront piégées dans la monnaie électronique aussi longtemps que l’ordre mondial des Gog et Magog continuera à régner sur le monde5. Cependant, la monnaie conforme à la Sounna peut continuer sa progression depuis les campagnes vers les villes jusqu’à la réalisation de la prophétie du Prophète Muhammad (sallalahou ‘alayhi wa sallam) :
Abu Bakr ibn Abi Maryam a rapporté qu’il entendit le Messager d’Allah dire : « Une époque arrivera certainement sur l’humanité dans laquelle il n’y aura (plus)rien qui soit utile (ou bénéfique) à part un Dinar (une pièce d’or) et un Dirham (une pièce d’argent). »
(Musnad, Ahmad)
Fin
Notes
1 Note du Traducteur : A L’heure de cette traduction (Fin Octobre 2009), le prix de l’once d’or a dépassé le seuil historique des 1000US$ pour atteindre les 1050US$
2 Le Coran a fait la ferme distinction entre le « commerce » et le « prêt d’argent ». Dans chaque transaction commerciale, il doit y avoir un élément de risque par lequel l’opération génèrera un profit ou une perte. Allah le Très Haut peut alors intervenir dans le but de « prendre » à l’un pour «donner » à l’autre. De cette manière, Il (soubhanahou wa ta’ala) garantirait la circulation de la richesse au sein de l’économie. Les riches ne resteraient donc pas indéfiniment riches, et les pauvres ne resteraient pas éternellement emprisonnés dans la pauvreté.
Imran N. Hosein